Alternative Libertaire - Toulouse Alternative Libertaire est une organisation communiste libertaire née en 1991. C'est aussi un journal qui diffuse tout les mois une analyse libertaire sur les luttes et l'actualité.

UAT : Mohammed Merah : Victoire de la haine

Alternative Libertaire Toulouse

Le 11 mars 2012 à Toulouse, le jeune Mohamed Merah, nouveau djihadiste, tue un militaire français par balle.
Le 15 mars 2012 à Montauban, Mohamed Merah tue 3 militaires français par balle.
Le 19 mars 2012 à Toulouse, Mohamed Merah tue 4 juifs par balle devant leur école juive.

S’en suit la panique, la peur, la paranoïa, le plan Vigipirate niveau écarlate, puis les minutes de silences, les manoeuvres politiques, les scandales. À une période, il était question de suspecter des néo-nazis de l’armée française. Et finalement, voilà qu’il n’y a plus de doute, au fascisme « vieille école » s’est substitué un fascisme religieux islamiste. Mohamed Merah tue car il est en guerre (sainte). Nous savons bien que le fascisme possède plusieurs visages. Et qu’il se cache là où on ne l’attend pas. Nous nous passerons de minutes de silence, et laisserons le deuil et la souffrance aux familles et proches des victimes. Ce que nous retiendrons, c’est le battage médiatique qui enroba l’affaire Merah. Nous entendrons toute une flopée d’experts en tout genre. Psychologues, journalistes, proches, qui tenteront une approche quasi psychanalytique de l’affaire. La vie de Mohamed Merah est exposée. Misère, quartier nord de Toulouse, quartier sud… On apprendra qu’il en a bavé. Qu’il était mégalo mais réservé. Poli mais violent. On apprendra qu’il a fait de la prison et que son frère était islamiste. Situation familiale difficile. Petits délits. Plus qu’un profil type, une caricature. Ce qui nous frappe dans cette somme d’informations vulgairement vomie par les médias, c’est la malheureuse banalité de ce parcours, dommage collatéral du néo-colonialisme et du capitalisme « à la française ».
Ce à quoi une droite plus ou moins dure rétorquera un traditionnel : « pas d’excuse pour les assassins » satisfaisant ainsi un désir primaire de haine et de punition, pour surfer sur « l’effet fait divers », pour encore rajouter au climat de peur, et faire d’un triste évènement une généralité. Enfin, les candidat-e-s à l’élection présidentielle en profiteront pour tenter de transformer l’affaire en sources de bulletins.

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