Licenciements, austérité, la riposte commence maintenant !
Avec le « choc de compétitivité » annoncé par J-M Ayrault le 6 novembre, la connivence entre ce gouvernement, le patronat et les capitalistes apparaît plus claire que jamais. Ce sont les travailleurse-s, les retraité-es, les jeunes qui vont payer la crise. La mobilisation interprofessionnelle, intersyndicale et européenne du 14 novembre tombe à point nommé pour préparer la riposte, à condition de trancher entre « dialogue social » pour aménager le capitalisme ou mouvement d’ensemble pour stopper les licenciements et l’austérité.
Quand le patronat écrit le programme du gouvernement
Qui est Louis Gallois ? Le 14e patron français, ancien PDG de la SNCF, d’eADS et Airbus, qui n’a aucun remord à tripler sa rémunération en 2010 : 2,6 millions d’euros. Le gouvernement lui a demandé un rapport sur la compétitivité.
Sans surprise, ce rapport est une litanie de mesures en faveur du patronat, qui applaudit à tout rompre. Le gouvernement en reprend la « quasi-totalité » de l’aveu même du Premier ministre. Le patronat va bénéficier de 20 milliards d’euros de crédit d’impôts par an. Aux classes populaires de financer ça par une hausse des prix : le taux normal de tVA passe de 19,6% à 20, le taux intermédiaire de 7% à 10. Enfin, le gouvernement va tailler pour 10 milliards d’euros dans les « dépenses publiques », en clair dans les aides sociales et les services publics.
On savait bien que les « socialistes » n’avaient aucune intention d’engager un bras de fer avec le patronat, mais de là à lui accorder au bout de 5 mois des cadeaux fiscaux financés par les classes populaires… en remerciement sans doute des multiples plans de licenciements qu’il est en train de mettre en place ? Dans la continuité directe des gouvernements précédents, il s’agit simplement de restaurer les profits des capitalistes émoussés par la crise, au détriment de celles et ceux qui produisent les richesses : les travailleurs et les travailleuses.