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VISA : Législatives 2012 : retour de l’extrême droite à l’assemblée

Alternative Libertaire Toulouse

Trois députés représentent désormais l’extrême droite, à l’Assemblée nationale : Gilbert Collard (candidat du FN quoique non encarté au parti), Marion Maréchal-Le Pen, et Jacques Bompard, maire d’Orange et dirigeant de la « Ligue du Sud » (ce mini-parti d’extrême droite réunit des anciens du FN ainsi que des militants de la mouvance « identitaire », dans le Sud-est du pays). Tous les trois ont gagné dans des circonscriptions du Midi de la France. Ce fait n’est pas anodin dans la mesure où il risque de conférer une « crédibilité » institutionnelle à ces représentants d’idées nauséabondes. La jeune députée Marion Maréchal-Le Pen a pu, ainsi, présider au vote des députés pour élire le président de l’Assemblée nationale, le 26 juin dernier. Sa photo a illustré les articles concernant le scrutin au « perchoir ». Les journalistes et photographes, quant à eux / elles, ne démordent pas de leur intérêt pour ces nouveaux élus extrémistes. Le profil ultra-médiatique de l’avocat Gilbert Collard contribuera, à n’en pas doutant, à entretenir cette forte présence médiatique. Cela ne doit cependant pas masquer un autre fait tout aussi important : si l’extrême droite a obtenu, au scrutin majoritaire, trois sièges au Parlement, elle « rate » de peu un nombre plus important de mandats.
La présence de l’extrême droite au second tour a été certes limitée : 61 candidat/e/s du FN y étaient qualifiés, sur 577 circonscriptions. Mais ceci est surtout dû au faible taux de participation. Alors que 12,5 % des inscrits doivent voter pour un/e candidat/e pour assurer sa présence au second tour, la proportion (rapportée aux voix réellement exprimées) augmente au fur et à mesure que la participation baisse. Si cette dernière atteint 50 %, par exemple, un/e candidat/e doit avoir obtenu 25 % des exprimés pour être au second tour. Cette année, l’abstention ayant atteint 43 % au premier (moyenne nationale), le seuil était donc assez élevé pour le FN (dont le résultat national était de 13,6 %, avec des pointes dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans le Nord-Pas de Calais). Cela a limité l’ampleur de sa présence au second tour, même si ses candidats ont parfois obtenu des scores très importants.

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