La Tente de l’Hôpital Charmant
Contexte
Le 18 octobre 2010, une assemblée générale, essentiellement de soignants de l’Hôpital Marchant, soutenue par l’ensemble des syndicats de l’établissement (Sud Santé Sociaux, CGT, FO et CFDT) décide de se mettre en grève et de monter une tente à l’entrée de l’hôpital, en signe de protestation.
Pourquoi ce jour là plus qu’un autre ?
Nous pouvons imaginer que le fond de toile du mouvement de protestation contre la réforme des retraites y a été pour quelque chose. Mais ce qui a mis le feu aux poudres à Marchant, c'est la décision autoritaire de la Direction de palier le manque de personnel soignant de l'unité de gériatrie en piochant systématiquement un infirmier par quinzaine dans l’ensemble des unités de psychiatrie déjà en sous-effectif pour la plupart. Ce système de « renforts » n’était pourtant pas nouveau mais là, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Si la colère a commencé chez les personnels soignants, très rapidement elle a trouvé un écho chez les personnels administratifs et techniques pour qui les difficultés se déclinaient de la même manière : épuisement professionnel, primat donné à l’organisation et au coût au détriment de la qualité du service rendu, perte du sens du travail, pénibilité des tâches, division organisée des équipes et des différents corps de métiers, non prise en compte des grades en regard des fonctions occupées, manque de considération du travail fourni, manque de respect de la part des hiérarchies...
Stratégie locale de lutte
A Marchant, si la Secrétaire locale de la CGT tenait à embarquer ce 18 octobre, les salariés dans la lutte contre les retraites, suivant ainsi ses consignes confédérales, nous, Sud Santé Sociaux, étions plus circonspects.
